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Glossaire

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ADAPTATION : Ajustement des systèmes naturels ou humains en réponse à des stimuli climatiques présents ou futurs ou à leurs effets, afin de limiter les effets néfastes ou d’exploiter les opportunités bénéfiques. En agriculture, l’adaptation diffère en fonction du système de production et de sa localisation. Elle peut concerner l'ensemble ou une partie d'un système de production et nécessite la connaissance des évolutions probables du climat et des relations entre climat et production végétale. 

AGRO-CLIMAT : Science des relations entre les activités agricoles et le climat.

ATTÉNUATION : Réduction des émissions de gaz à effet de serre issues des activités humaines destinée à réduire l’ampleur du changement climatique.

CLIMAT ET MÉTÉO : Pour bien saisir ce qu’implique le changement climatique , il est essentiel de comprendre ce qui distingue le climat, de la météo. La météorologie est l’évolution de tous les paramètres météorologiques (température, précipitations…) sur une courte échelle de temps et sur une zone géographique donnée. Un événement météorologique se produit ainsi sur le pas de nos portes, dans l'heure, la journée ou la semaine pour les plus grosses perturbations, on parle de prévision climatique. En climatologie, les mêmes paramètres sont étudiés mais sur des moyennes de 30 ans appelées « normales ». Cette durée est adaptée pour s’affranchir de la variabilité interannuelle du climat et pour mettre en évidence d’éventuelles évolutions. La science du climat témoigne donc, quant à elle,  des conditions moyennes de l'atmosphère sur une longue échelle de temps et sur une vaste zone géographique.  Ainsi, en climatologie, on ne s’intéresse donc pas à la température du « 25 avril » comme en météorologie mais plutôt à la température moyenne des mois d’avril sur les 30 dernières ou prochaines années, on parle alors de projection climatique.

CO2e OU CO2 ÉQUIVALENT : Les émissions de gaz à effet de serre sont exprimées en CO2e (CO2 équivalent) pour permettre de comparer tous les types de GES (CO2, CH4, N2O…) émis par l’homme. En effet, les GES ont des pouvoirs différents de réchauffement global (influençant le bilan radiatif global) : PRG CO2=1, PRG CH4=28, PRG N2O=265. Ce qui signifie que sur un horizon de 100 ans, le CH4 aura un impact vingt-huit fois plus important sur le réchauffement climatique que du CO2 (et 265 fois pour le N2O). Ces valeurs sont issues du 5ème rapport d'évaluation du GIEC (2013).

EFFET DE SERRE : voir GES

ÉVAPOTRANSPIRATION : L'évapotranspiration est la quantité d'eau transférée vers l'atmosphère sous forme de vapeur (Good et al, 2015) à 64 % par transpiration des plantes (au niveau des stomates des feuilles), à 27 % par interceptions des précipitations sur la végétation et directement évaporé et à 9 % par évaporation des sols et des étendues d’eau

ÉVAPOTRANSPIRATION POTENTIELLE (ETP) : L' ETP est le maximum d'eau (en mm) que peut évaporer le sol et transpirer la plante dans des conditions optimales :  sol avec une réserve utile pleine et recouvert d'un «gazon» homogène, sans limitation d’ordre nutritionnel, physiologique ou pathologique. L’ETP caractérise donc une demande évaporative de l’atmosphère mais ne donne pas de réponse quant aux besoins réels des plantes. L’accroissement de l’évapotranspiration potentielle (en lien étroit avec l’augmentation des températures) traduit une augmentation des besoins en eau des plantes.

GES : Les Gaz à Effet de Serre (GES) sont des gaz qui absorbent une partie des rayons solaires en les redistribuant sous la forme de radiations au sein de l'atmosphère terrestre, phénomène appelé effet de serre. L'effet de serre est un phénomène naturel provoquant une élévation de la température à la surface de notre planète et est indispensable à notre survie. Cependant, il est maintenant avéré que ce fragile équilibre est menacé car les activités humaines affectent la composition chimique de l'atmosphère et entraînent l'apparition d'un effet de serre additionnel, responsable en grande partie du changement climatique actuel. Les 3 principaux gaz à effet de serre sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O), ils sont exprimés en CO2 équivalent. Pour pouvoir réaliser des projections climatiques, les scientifiques ont été obligés de prendre différentes hypothèses d’émissions de GES futures (voir scénario d’émission de GES).

IMPACT : Effet du changement climatique sur une activité humaine ou sur son environnement. S’étudie généralement en l’absence de toute mesure d’adaptation.

MODÉLISATION : Représentation virtuelle d’un système et de ses lois de fonctionnement permettant de reproduire son fonctionnement, notamment par voie informatique. Un modèle climatique simule les interactions entre l'atmosphère, l'océan et les surfaces continentales ; il va permettre d’estimer les paramètres climatiques principaux (température, pluviométrie, etc…) à long terme (mi XXIème et fin XXIème siècle) selon différentes hypothèses (concentration de GES, …). C’est le modèle Aladin de MétéoFrance qui a été utilisé ici pour réaliser les projections climatiques.

MODÈLE ALADIN : (ou Aire Limitée Adaptation dynamique Développement InterNational). Développé au début des années 90, le modèle Aladin est le modèle de Météo France qui offrent une résolution spatiale de 8 km (soit 9900 mailles en France métropolitaine), ce qui permet d’apprécier au mieux les projections du climat à l’échelle locale. Il permet d’obtenir des projections climatiques en fonctions des différents scénarios RCP sur la période 2006-2100. Les projections utilisées ici sont les 2 scénarios RCP 4.5 et 8.5 sur 2 périodes trentenaires : 2021-2050 (ou mi-XXIème siècle) et 2071-2100 (ou fin XXIème siècle).

OBSERVATION : Information issue d’un constat ou d’une mesure in situ. Elle correspond à une réalisation véritable du phénomène étudié. Les séries longues d’observations permettent d’identifier d’éventuelles tendances climatiques ou agricoles en lien avec le changement climatique.

SCÉNARIO D’ÉMISSION DE GES : Hypothèse d’évolution future des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Les concentrations en gaz à effet de serre issues des scénarios RCP, permettent d’alimenter les modèles climatiques de description des climats futurs possibles.

SCÉNARIO RCP : Il est maintenant avéré que le changement climatique est lié aux émissions de GES anthropiques. Pour réaliser des projections climatiques, les scientifiques ont émis des hypothèses sur les futures concentrations de GES du XXIème siècle. Quatre scénarios d'évolution des concentrations de GES, appelé scénario RCP (Pour « Representative Concentration Pathways » en anglais),  ont ainsi été défini par le GIEC. 

Les quatre profils RCP ont été traduits en termes de forçage radiatif, c'est-à-dire de modification du bilan radiatif de la planète. Le bilan radiatif représente la différence entre le rayonnement solaire reçu et le rayonnement infrarouge réémis par la planète. Il est calculé au sommet de la troposphère (entre 10 et 16 km d'altitude) et est exprimé en W/m² (puissance par unité de surface), qui indique la valeur du forçage considéré. Plus cette valeur est élevée, plus le système terre-atmosphère gagne en énergie et se réchauffe.

À noter qu’en 2018, la concentration mondiale en GES (Global Atmosphere Watch est de 0,0496 % (ou 496 ppm) et en 2013, la valeur du forçage radiatif pour les gaz à effet de serre dus aux activités humaines était de 2,90 W/m2. Les scénarios utilisés, ici, pour les projections sont les scénarios RCP 4.5 et 8.5.

SCÉNARIO RCP 4.5 : Ce scénario implique une forte baisse des émissions de GES avant 2050 pour atteindre une concentration de GES de 0,066 ppm CO2e à la fin du XXIème siècle, ce qui correspond à un forçage radiatif de 4,5 W/m2 à horizon 2100, soit à une température moyenne mondiale d’environ +2°C par rapport aux années 2000. 

SCÉNARIO RCP 8.5 : Ce scénario prolonge la tendance actuelle, les émissions de GES continuent d’augmenter au rythme actuel pour atteindre 0,137 % de GES (en CO2e) dans l’atmosphère à la fin du XXIème siècle. C’est le scénario le plus pessimiste. Ce scénario correspond à un forçage radiatif de 8,5 W/m2 à horizon 2100, soit une température moyenne mondiale d’environ +4,5°C par rapport aux années 2000.

SÉRIE CLIMATOLOGIQUE : Suite – idéalement continue - de données météorologiques en un lieu donné, suffisamment longue (30 ans au moins) pour caractériser le climat de ce lieu.

SÉRIE HOMOGÉNEISÉE (SH) : Série climatologique corrigée à l'aide de méthodes statistiques des biais et des ruptures liés aux modifications dans les conditions de la mesure (déplacement de la station, changement de capteur...) ayant impacté la valeur mesurée. Non corrigés, ces biais et ruptures peuvent conduire à des conclusions erronées sur les évolutions climatiques observées. Les séries homogénéisées constituent donc des références pour analyser l'évolution du climat des décennies écoulées. Pour un usage agricole, leur principale limite réside dans leur pas de temps mensuel.

SÉRIE QUOTIDIENNE DE RÉFÉRENCE (SQR) : Série climatologique à pas de temps journalier et sans correction des biais et ruptures, jugée apte à l’étude du changement climatique observé. Pour un usage agricole, leur principal atout réside dans leur pas de temps journalier qui permet le calcul d’indicateurs agro-climatiques.

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