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PAC : défendre nos intérêts régionaux !

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Le débat sur la nouvelle PAC après 2020 est lancé, au niveau européen mais aussi à l’échelon régional avec le vote par la Région d’une contribution sur ce sujet.

Il est indispensable d’affirmer notre position sur ce sujet, auquel les agriculteurs de la région sont particulièrement sensibles. Bien entendu, en préalable nous souhaitons un projet européen ambitieux et un budget agricole maintenu. Et nous demandons moins de lourdeur administrative et de complexité dans les politiques européennes.

Le « 1er pilier » de la PAC doit être constitué d’aides économiques, dont la finalité est de soutenir et stabiliser le revenu des exploitations. Il représente aujourd’hui environ 560 millions € de paiements directs par an pour les agriculteurs du Centre-Val de Loire, indispensables pour leur équilibre économique.

Nous nous opposonsau transfert entre les 2 piliers PAC, qui consiste à prélever de l’argent dans le 1er(au détriment des paiements directs) pour augmenter les sommes affectées au 2ème pilier (consacré au développement rural). En effet, les transferts déjà effectués en 2014 puis en 2017 ont conduit à des pertes nettes importantes pour la région, puisque les retours en Centre-Val de Loire via le 2ème pilier en CVL sont très inférieurs aux prélèvements.

Nous refusons aussi le paiement redistributif, qui consiste à réduire les paiements directs au-delà des 52 premiers ha de l’exploitation pour concentrer les sommes versées aux 52 premiers ha. Certains justifient ce paiement redistributif par le soutien à l’emploi, mais c’est une imposture : la création d’emploi, du type embauche de salariés par un agriculteur ou arrivée de nouveaux associés en EARL ou en société (sauf  GAEC), ne change absolument rien ni au prélèvement réalisé ni à la surprime. C’est donc un « faux nez ». Et la mise en place de ce paiement redistributif a été très pénalisante pour l’agriculture régionale au plan financier.

Il faut rappeler que le revenu des dernières années ne nous positionne pas comme une « région d’agriculteurs nantis », image fréquemment ancrée. Les chiffres de la DRAAF (observatoire régional des comptabilités des exploitations, dit RICA) situent le Centre-Val de Loire respectivement aux 12ème, 15ème et 8ème rang sur 22 (les « anciennes » régions) pour les années 2013, 2014 et 2015, et carrément au 22ème rang pour la catastrophique année 2016.

Enfin, impossible de traiter de la PAC sans évoquer la question du nouveau zonage « défavorisé simple », en cours de re-définition en France. Se situer dans ce zonage permet à un agriculteur un complément d’aide lors de l’installation, un bonus pour certains soutiens aux investissements, et une indemnité annuelle compensatrice de handicap qui a été fortement revalorisée ces dernières années pour remplacer la « prime à l’herbe » qui a disparu. Il est essentiel pour l’élevage de reclasser dans ce nouveau zonage le maximum des 635 communes de la région classées jusque-là (un tiers du territoire régional). Et selon le Ministère de l’agriculture, 210 de ces communes vont sortir du classement… et nous ne savons même pas lesquelles puisque la carte qui sera finalisée ces jours-ci n’est toujours pas publique !

Donc, assez des prélèvements et ponctions sur nos enveloppes régionales, qui mettent à mal notre agriculture et le tissu local ! Défendons âprement nos intérêts régionaux ! ils sont vitaux !