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Optimiser le stockage de la betterave rouge

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Légumes Ô Centre

 

Focus EXPERIMENTATION

Les betteraves rouges sont mises en conservation en octobre, dans la plupart des cas dans des silos précaires extérieurs, simplement équipés d’une ventilation et protégés par de la paille.

Il faut les stocker jusqu’en mai-juin de l’année suivante, soit 7-8 mois pendant lesquels il faut maintenir la qualité sanitaire des racines. Il arrive que certains tas aient des difficultés de conservation ; des pourritures se développent, ce qui occasionne des pertes et du temps de triage supplémentaire.

Quels sont les facteurs prépondérants qui influencent la qualité de conservation ? Est-il possible de savoir en début d’hiver le potentiel de conservation d’un lot, de l’évaluer de manière chiffrée et comparable entre les lots ? L’ADIB (interprofession de la betterave rouge) travaille le sujet sur plusieurs axes :

  •  des enquêtes sur les itinéraires culturaux et les historiques parcelles ;
  •  des tests de sol et des tests sur les betteraves à la récolte pour évaluer le niveau de contamination par les pathogènes ;
  •  des analyses chimiques de racines (sucre, matière sèche, nitrates)

L’objectif est de concevoir un outil d’aide à la décision qui pourra orienter les choix des producteurs sur la durée de stockage, l’ordre de déstockage,... et d’estimer les risques en conservation.

 

 

Focus sur les tests « potentiel nécrotique racinaire »

 

Ce test existe depuis longtemps et est utilisé pour certains pathogènes, comme le test Aphanomyces sur pois. Il n’a cependant jamais été « étalonné » sur la betterave rouge. Ce test consiste à semer des graines de betteraves en godets sur des échantillons de sol prélevés dans les parcelles qui doivent recevoir la culture. On fait germer les graines en enceinte climatique, en conditions particulièrement favorables aux pathogènes du sol (25°C, forte hygrométrie), puis on observe les symptômes de fontes de semis : les plantules ont le pied noir, et dépérissent. Il faut ensuite mettre en relation le niveau de mortalité observé en enceinte climatique avec ce qui se passe au champ, pour pouvoir interpréter les résultats, en terme de risque pour le producteur (risque d’attaques de pathogènes du sol, qui peuvent engendrer un risque en stockage).

 

Les essais 2017 sur 6 parcelles représentatives ont montré une bonne corrélation entre les résultats en enceinte climatique et au champ : les parcelles « fatiguées » (rotation intensive en légumes, maladies de sol avérées depuis plusieurs années) donnent de forts taux de mortalité en enceinte climatique. Ce test pourrait donc donner une échelle fiable de contamination, et servir d’outil pour le producteur. Il est déployé à plus grande échelle (30-40 parcelles) en 2018 pour affiner sa validation.

 

 

   

 

Cette opération est cofinancée par l’Union européenne.
L’Europe investit dans les zones rurales.